Randonnée à Arbois 1/4.
Condensé de paysages
Cette virée vers Pupillin offre une collection de panoramas typiquement jurassiens : village vigneron, reculée, vignes.
On démarre de l'église St-Just d'Arbois, église bâtie aux XIIè-XIIIème siècles. Son haut et puissant clocher construit en pierres ocres au XVIème siècle est visible de loin, il abrite un carillon de 11 cloches datant de 1738.
Direction la Chapelle de l'Hermitage.
Surplombant Arbois, la chapelle de l'Hermitage, du 17ème siècle.....
....... regarde de haut la ville......
...... où en mars 1942, est mis en place l'un des 25 Bezirkskommissariate (commissions de circonscription) où les Zollinspekttoren (inspecteurs de douane) surveillent la ligne de démarcation. Arbois et Pupillin étaient des plaques tournantes du passage vers la zone libre. Certains des passeurs qui agissaient dans le secteur ont sacrifié leur vie. Tel Fernand Valnet, déporté en camp de concentration. En septembre 1941, il a déjà fait passer 10000 personnes et 60000 lettres, selon un rapport de la gendarmerie. D'autres ont survécu, comme Marie-Louise Lauzerie, femme de gendarme à Arbois, déportée à Ravensbrück pour avoir été trop accueillante.
Une dernière montée conduit à l'allée de Rome, chemin bordé d'énormes hêtres et foyards. En bordure du plateau boisé, le sentier est accidenté, parfois tapissé d'argile rouge glissante, parfois couvert de pierres instables. La récompense, c'est le belvédère du cirque du Fer à Cheval sur la superbe reculée des Planches-près-Arbois.
Joli décor pour la pause casse-croute......
Puis, le long chemin du Facteur traverse la forêt, on profite des dernières fleurs.
Petit détour vers la grotte de Nankia en fond de doline et son vestige de construction.
La cave de Nankia a comme beaucoup de grottes sa petite légende:
« L’épidémie de peste de 1636 fut meurtrière à ce point que les rues étaient jonchées de morts, les logis désertés, les églises fermées faute de prêtres. Les habitants avaient gagnés les bois et vivaient dans les cavernes ou dans des huttes. Le mayeur d’Arbois, Jehan Fauche de Nancray s’était réfugié avec les siens dans une grotte de la forêt, qui, de cet événement reçut et conserve le nom de Nankia. »
Cette histoire est plausible. Mais une autre hypothèse est que cet abri aurait simplement servi d'habitat à des bûcherons qui confectionnaient du charbon de bois : aux alentours de la grotte, on trouve de nombreuses traces de meules à charbon.
source internet et la revue "En vadrouille 2011"